Le trimestre a été marqué par deux périodes distinctes. De début avril à mi-mai les indices mondiaux ont fortement rebondi principalement poussés par les bons résultats des entreprises. Pour la deuxième phase de mi-mai à fin juin, les indices ont corrigé car les investisseurs se sont focalisés d’abord sur la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine pour finalement s’inquiéter des tensions politiques en Europe.
Une fois de plus, les Etats-Unis s’en sortent nettement mieux que le Vieux Continent ; I’indice des grandes valeurs américaines (S&P500) termine le premier semestre 2018 en hausse de 1.67%, alors que l’Europe reste nettement en territoire négatif : -3.09% pour EuroStoxx50, -4.73% pour le DAX. A souligner que l’indice principal des valeurs suisses (SMI) continue sa très mauvaise performance et termine à un jour près au plus bas de 2018 avec une perte de -8.23%.
Le 23 mai 2018, la Commission européenne a proposé de sortir la France de la procédure de déficit excessif. En effet, la France est repassée sous la barre des 3% de déficit exigés par les institutions européennes pour la première fois depuis 2007 (pacte de stabilité et de croissance européen).
C’est toujours surprenant pour un Helvète de constater que nos voisins européens se satisfont de comptes publics déficitaires de 3%. Hors périodes de crise, les finances publiques suisses sont à l’équilibre voire bénéficiaires. Cela est d’autant plus vrai depuis l’ancrage en 2003 dans la constitution du mécanisme du frein à l’endettement.
Par contre, la France et beaucoup d’autres pays européens vivent depuis des décennies à crédit. Ce graphique représente l’évolution du déficit public de la France en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) depuis 1975, l’année qui a suivi la dernière à avoir un budget excédentaire (+ 0,1 % du PIB en 1974) :
Source Insee
Il n’est donc pas surprenant que le taux d’endettement de la Suisse soit passé sous la barre des 30% (29.2%) à fin 2016 alors que celui de la France avoisinait les 98%.
Il nous semblait important de rappeler certains fondamentaux qui participent à la valeur que l’on peut accorder à une monnaie. Pour notre clientèle suisse, une proportion très forte en francs suisses sera toujours maintenue dans nos stratégies de gestion.